GROUPE: LORNA SHORE
MEMBRES: Will Ramos (chant), Adam De Micco (guitare), Andrew O’Connor (guitare), Mickael “Moke” Yager (basse), Austin Archey (batterie)
PAYS: ÉTATS-UNIS
TITRE: PAIN REMAINS
LABEL: CENTURY MEDIA RECORDS
GENRE: DEATHCORE
DATE DE SORTIE: 14 OCTOBRE 2022
Depuis presque deux ans, le nom LORNA SHORE est placardé absolument partout sur le web. Que ce soit sur youtube, sur n’importe quel site de métal, dans des vidéos-réactions, etc., il y a de fortes chances que vous l’ayez croisé quelque part. Formé en 2010 au New Jersey aux États-Unis, ce groupe de deathcore extrêmement lourd mais toujours mélodique a commencé sa carrière dans l’underground, amassant des auditeurs fidèles au fil des années jusqu’à atteindre quelque chose comme un statut culte, sans jamais réussir à percer ceci dit. LORNA SHORE ont traversé tout un tas de difficultés au cours de leur histoire, notamment une pelletée de changements de membres, dont quatre chanteurs. Sachant que le départ d’un seul chanteur sonne souvent le glas pour un groupe, l’acharnement et la force de caractère des membres de LORNA SHORE doivent être soulignés. Ils se sont accrochés de toute leur force et ça a finalement porté fruit. D’une manière surprenante d’ailleurs, puisque le changement de chanteur de 2020 qui menaçait d’être le clou dans le cercueil a finalement été ce qui les a sauvés. Et pas seulement sauvés, mais catapultés dans la stratosphère. L’ajout de Will Ramos comme vocaliste permanent a enfin permis à LORNA SHORE d’atteindre le statut qu’ils méritaient en 2021 lorsqu’ils ont sorti le single To The Hellfire et ont essentiellement réécrit le livre d’instruction du deathcore orchestral. Je ne sais pas pour vous, mais moi, je n’avais jamais entendu un groupe sonner comme eux avant To The Hellfire, je n’avais jamais entendu un vocaliste faire ce que Ramos fait, et comme la chanson est devenue une sensation virale sur le web, je me doute que je n’étais pas la seule à être tombée de ma chaise à ce moment là. Depuis cette explosion en popularité, le groupe a mis la main à la pâte pour ne pas gâcher cette opportunité unique. Ils devaient prouver à leurs fans qu’ils avaient plus d’un tour dans leur sac. Qu’ils pouvaient écrire autre chose d’aussi bon, ou de mieux. Trois singles plus tard (Sun//Eater, Into The Earth et Cursed to Die) leurs efforts herculéens vont culminer très bientôt avec la sortie de leur nouvel album Pain Remains ce vendredi 14 Octobre 2022. Voyons voir s’ils ont réussit à se dépasser!
Le long jeu commence avec Welcome Back O Sleeping Dreamer et en trente secondes, dès que le chant chœur a commencé, j’ai eu des frissons. Ça commence bien. J’étais vendue dès que la chanson a explosé à 1:30. Ce quintuor sait comment réussir sa première impression. La signature LORNA SHORE est présente au complet durant ces premières sept minutes de l’album: les éléments symphoniques, les break-downs, quand tu crois qu’ils ne peuvent pas aller plus lourd et plus lentement ils te servent un autre break-down, le jeu de batterie et de guitare incroyablement détaillés, les vocalises animales et inhumaines de Will Ramos, les accroches mélodiques qui reviennent en premier plan lorsqu’on s’y attend le moins. Tout y est, quoi. C’est bon LORNA SHORE, d’accord, je m’assois et j’écoutes.
On poursuit avec les trois singles sortis avec leurs vidéos clips en 2022, dans l’ordre de l’album cette fois: Into The Earth, Sun//Eater et Cursed to Die. C’est intéressant de voir comment ces morceaux s’aliment l’un l’autre dans le contexte de l’album. Into The Earth était accompagnée d’un clip assez perturbant (quoi qu’hyper original visuellement), c’est donc agréable de l’écouter dans des circonstances différentes. Ça m’a permit de mieux apprécier ses subtilités. Sun//Eater reste toujours magnifiquement violente mais triomphante à la fois grâce à ses accords en majeur. Je ne me tanne pas de la sensation de grandeur de l’ensemble orchestral et des chœurs que ce groupe utilise dans ses compositions. Cursed to Die poursuit sur la lancée des morceaux lourds à souhait qui trouvent quand même le moyen de sonner légers et aérés. Très plaisant à l’oreille. Soulless Existence est venue chatouiller la partie de mon cerveau où le death métal mélodique réside. J’y vois des clins d’œil à la légendaire scène mélodeath Suédoise, comme un hommage à la sauce deathcore américaine, c’est superbe. Les chansons Apotheosis et Wrath vont me demandes des écoutes supplémentaires pour bien cerner leurs identités propres, mais il y a du potentiel là-dedans c’est certain.
Quarante minutes de musique intense plus tard, nous en sommes à la dernière chanson de l’album. Et quelle finale. Mesdames et messieurs, si vous voulez une leçon sur comment clore un long jeu en beauté, prenez des notes: Pain Remains, un morceau de vingt minutes en trois actes: I Dancing Like Flames, II After All I’ve Done I’ll Disappear, et III In A Sea Of Fire. Wow. Une chose est sûre: LORNA SHORE n’ont peur de rien! Cette finale gargantuesque saura autant dissuader certains auditeurs qu’en attirer d’autres comme un aimant. Personnellement, ayant appris à aimer la musique grâce à l’univers du rock progressif entre autre, les chansons de vingt minutes et plus, j’en mange! J’étais donc très excitée de me mettre Pain Remains sous la dent. Et quelle réussite. Ce morceau est la preuve que lorsqu’un groupe croit fermement à ses idées et ose les mettre sur papier sans crainte, ils peuvent créer de la magie. Pain Remains est d’une beauté, d’une grandeur, d’une mélancolie, d’une émotion spéciale. Je souligne ici quelques moments saillants: l’émotivité tremblante dans la voix de Ramos à la fin de l’acte I, le solo éthéré et volatile de l’acte II, la mélodie au violon qui conduit les dernières minutes de l’acte III. Remarquable.
Alors, c’est pari gagné pour LORNA SHORE! Pain Remains (l’album) est suffisamment complexe coté composition, suffisamment recherché pour prouver haut la main qu’ils sont capable de se renouveler et de dépasser les attentes des fans. Cet opus cimente leur identité musicale unique et promet un potentiel de variété pour le futur. Ils vont devenir un incontournable du deathcore c’est assuré, un des grands groupes à suivre cette décennie. Comme de fait, si vous en avez l’occasion, vous pourrez suivre LORNA SHORE sur la route dans quelques semaines à peine, parce qu’ils démarrent une tournée Américaine et Canadienne sous peu! En tête d’affiche, supporté par ABORTED, INGESTED, AMGELMAKER et OV SULFUR, LORNA SHORE va fouler les planches de vingt-six villes en trente jours. Nous avons une date Québécoise, le 20 novembre prochain à l’Astral à Montréal. Apparemment tous les billets sont déjà vendus, alors félicitation aux chanceux qui en détiennent, je suis jalouse! J’ai hâte de voir par la suite à quel point les nouvelles chansons vont tout démolir en concert!
Vous pouvez précommander Pain Remains, ainsi que satisfaire tous vos besoins de marchandise LORNA SHORE, sur leur magasin en ligne officiel
Vidéos: Sun//Eater | Into The Earth | Cursed to Die
MAUDE PARADIS-BEAULIEU | CHICKS ROCK MEDIA
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BAND: LORNA SHORE
MEMBERS: Will Ramos (vocals), Adam De Micco (guitars), Andrew O’Connor (guitars), Mickael “Moke” Yager (bass), Austin Archey (drums)
COUNTRY: UNITED STATES
TITLE: PAIN REMAINS
LABEL: ENTURY MEDIA RECORDS
GENRE: DEATHCORE
RELEASE DATE: OCTOBER 14 2022
LORNA SHORE. If you’ve been anywhere on the metal side of the internet in the past two years, you’ve seen this name plastered all over youtube, headlines, reaction videos and the like. Which is a feat in itself because prior to 2021, this very-heavy-yet-melodic deathcore outfit from New Jersey USA was pretty underground. Formed in 2010, LORNA SHORE steadily amassed a following within the underground deathcore / metalcore scene and gained somewhat of a cult status through trials, tribulations and lineup changes. The band’s history it littered with these, especially when it comes to the vocalist position. So it’s quite the triumph indeed that the vocalist change that threatened to ruin the band at the cusp of 2020 because of the very public drama that ensued, ended up actually saving it. Beyond just that, it launched the band to heights previously seemingly unattainable. Will Ramos’ recruitment and subsequent permanent membership in LORNA SHORE literally catapulted the group on the front page of everyone’s social media when they released the track To The Hellfire in 2021 and basically rewrote the code for what orchestral deathcore could be. I know I’d never heard anyone sound like them or any vocalist sound like Ramos at that point, and I’m not the only one who was blown away clearly, if the massive viral response they got online is anything to go by. Since then, LORNA SHORE have been putting in overtime to make sure this opportunity is not wasted, so they can show the world they’re not a one-hit-wonder type of band. They have a lot more to say, they have more surprises up their sleeves than To The Hellfire, they’re a complex entity and they’re not done hogging the spotlight. The results of these efforts were a series of singles in 2022, Sun//Eater, Into The Earth and Cursed to Die, that will culminate on October 14th with the release of their full length album Pain Remains. Let’s see if they managed to keep the torch lit with this record, or did the hellfires dim.
The album kicks off with Welcome Back O Sleeping Dreamer, and within 30 seconds when the choir vocals kicked in, I had goosebumps going. You can imagine the absolute satisfaction I felt when the song exploded into existence à 1:30. Good god these guys know how to nail their entrance. They let you know right away who they are: the symphonic elements, the break downs, the re-break downs when you think they can’t go any slower, the extremely detailed drumming and guitar riffs, Will Ramos’ inhuman vocals, the melodic hooks that crop back up when you least expect it. It’s all there within the first 7 minutes of the record. Ok LORNA SHORE, I’m sitting down and I’m attentive.
Next come the three singles in their intended listening order: Into The Earth, Sun//Eater and Cursed to Die. It’s interesting to see how these songs tie into each other within the flow of the album. Into the Earth had quite an unsettling video clip (admittedly very creative though), so to hear it within the context of the album makes it more palatable. Allows me to enjoy more of the song’s subtleties. Sun//Eater is an absolutely beautiful song in all its triumphant major chord violence. I never tire of LORNA SHORE’s use of choir vocals and huge orchestral ensemble. They understand how to properly support and lift their heaviness. Cursed To Die continues on that trend of heavy as hell songs that somehow manage to sound light and airy to the listener. Hats off. Now onto unknown territory. Soulless Existence tickled the part of my brain where melodic death metal resides, specifically Swedish melodeath. The song seems to be a love letter to the genre. Apotheosis and Wrath will deserve a few more listens for me to pick out their unique identities.
40 minutes in, we stand at the edge of the album’s end, and what an end it is: Pain Remains, a 20 minutes behemoth in 3 acts: I Dancing Like Flames, II After All I’ve Done I’ll Disappear, and III In A Sea Of Fire. One thing is for sure: LORNA SHORE aren’t fucking scared! This closer track will be as much a deterrent for some listeners as it excited me to no end, since I grew to love music through the lenses of progressive rock. 20 minutes songs are my drug of choice. Pain Remains I, II and III are an accomplishment in terms of song writing and execution. A master class in not giving a damn what the public will think and going for what you want to write anyway. You can tell the guys believed in it. It’s beautiful and haunting and grandiose in all the right spots. Some high points include: the sheer emotion in the vocals at the end of part I, the ethereal solo in part II, the violin melody over the finale of part III. This is peak composition right here. I’m floored.
Mission accomplished then! Pain Remains contains more than enough compositional intricacies to show LORNA SHORE are not a one trick pony whatsoever. They managed to cement their musical identity on this opus while separating themselves enough from what they released before to demonstrate they’re a band with a massive future ahead. LORNA SHORE will hit the road shortly after the release of this album for a US and Canadian tour with support from ABORTED, INGESTED, AMGELMAKER and OV SULFUR. A fire lineup to be sure. They’ll hit 26 cities over the span of 30 days, including Montreal on November 20th at l’Astral. The show’s already sold out, so a heartfelt congratulations to the lucky ones who grabbed tickets, I’m jealous in a good way. Please let us know how hard these new songs slap live!
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Videos: Sun//Eater | Into The Earth | Cursed to Die
MAUDE PARADIS-BEAULIEU | CHICKS ROCK MEDIA