HALO

11/02/2022
AMORPHIS
ATOMIC FIRE RECORDS

GROUPE: AMORPHIS

MEMBRES: Tomi Joutsen (voix), Esa Holopainen (guitare), Tomi Koivusaar (guitare), Jan Rechberger (batterie), Santeri Kallio (claviers) et Olli-Pekka Laine (basse)

PAYS: FINLANDE

TITRE: HALO

LABEL: ATOMIC FIRE RECORDS

GENRE: DEATH MÉTAL MÉLODIQUE

DATE DE SORTIE: 11 février 2022

Je vous l’annonce d’emblée, j’ai eu beaucoup de difficulté à faire cette analyse et à demeurer objective, car AMORPHIS est l’un de mes groupes fétiches. C’est une grosse machine : trente-et-un ans d’existence pour quatorze albums. Sans oublier les compilations, Live, EP et singles. J’étais donc très fébrile d’entendre Halo, leur nouvel opus. Mais comment allaient-ils arriver à surpasser Under The Red Cloud et Queen Of Time (mon album favori) ? J’ai décidé de leur faire confiance et c’est la tête vidée de toute attente que je me suis ouverte à Halo. Et je suis tombé en amour, encore une fois !

Étant de la « vieille école » je commence l’écoute comme l’album est construit; c’est-à-dire en enfilant les pièces dans l’ordre donné. Pas de « shuffling » me concernant, j’aime découvrir l’adn d’un album, la vision du groupe. Dès l’intro, je me sens happée, conduite vers une grande épopée lyrique et mythique qui me coupe le souffle et m’emplit l’âme et le cœur : ouf.

La première partie de l’album part sur une cavalcade qui progresse vers la seconde partie qui elle emprunte des chemins plus sombres. Ce qui résulte en un album profond et atmosphérique.

De nombreux contretemps musicaux appuient la contradiction : le passage de l’obscurité à la lumière, appuyé par la pochette de l’album avec un magnifique concept visuel tout en contraste et symétrie signé Valnoir (Alcest, Paradise Lost). Je remarque que tous les refrains sont chantés en voix « clean » malgré une présence accrue de « growl » de la part de Tomi qui est selon moi à son climax vocal. Il a vraisemblablement affiné sa voix claire et étendu son registre vocal « growlien ». À mon plus grand bonheur, il me donnera d’ailleurs de nombreux moments d’intense chair de poule.

L’accent est également mis sur les guitares, qui sont toujours autant mélodiques, mais aussi plus brutes et rapides sans perdre de leur qualité. À noter une forte présence de claviers comme sur « The Moon » et « Halo » ce qui rend certains titres plus mélodiques que d’autres. Le claviériste du groupe, Santeri Kallio ayant d’ailleurs utilisé l’orgue de l’église de Pavaali pour ses enregistrements : le son est unique apportant une touche particulière. Tout comme l’ajout de cœurs symphoniques et chant gospel qui m’ont agréablement surprise ! Avec en trame de fond de belles vibrations mélodiques, presque éthérées en contraste avec des voix et des riffs intenses. Du gros bonbon !

Sur cet album, les éléments progressifs sont plus prononcés surtout dans les sections rythmiques. Également beaucoup plus de changements de rythme que ce à quoi AMORPHIS nous as habitué et qui ajoute une dynamique intéressante. Il y a beaucoup de nuances et une richesse de détails, à un point tel qu’on en découvre de nouveaux à chaque écoute. Ce que je vous encourage à faire afin de vous approprier cet album.

Par contre, et bien que beaucoup les qualifie de groupe métal progressif, je ne suis pas d’accord. Halo n’a rien à voir avec un album de métal progressif pur jus, comme peut en produire, par exemple, Dream Theater. On parle donc d’un album à tendance progressive oui, mais brut et massif dans l’esprit du death metal folklo mélodique d’AMORPHIS. Ces derniers maitrisant une large gamme de sons et de tonalités: on y entend du dur, du noir, du lourd, du brillant. Et la formule développée par nos finlandais fonctionne bien avec l’utilisation d’instruments folkloriques et inusités ainsi que l’ajout de sonorités moyen-orientales signant la trame de base de leurs compositions depuis de nombreuses années.

Il m’est impossible de vous parler de chaque titre, car je n’ai pas assez de mots pour décrire les émotions qui m’habitent à l’écoute des différentes pièces. Mais voici mes préférées du moment :

– Northwards : pour entamer l’album notre sextuor se paye une intro atmosphérique d’une minute !!! Pour s’arrimer ensuite dans l’action rapide et lourde = de l’émotion pure, brute et mélodique. C’est AMORPHIS dans toute sa splendeur. (Vraisemblablement le prochain vidéo et qui sera lancé  ce 11 février en synchro de l’album).

– A New Land : du death metal + une ouverture mélodique puissante + des couplets explosifs bourrés de transitions vocales entre le chant clair et les grognements de Tomi + un solo de sitar (ils utilisent toujours de vrais instruments) = une pièce unique et éclectique qui me donne des frissons gigantesques !

– Seven Roads Come Together : selon moi l’amalgame de tous les morceaux de l’album. C’est une pièce phare des compositions d’AMORPHIS et elle le restera. Incontournable !

– War : pour l’ambiance sombre et orientale qui me « hook » instantanément et qui s’oppose avec des grognements/voix « clean » : ça fonctionne à merveille. Un morceau avec une aura très puissante qui va se graver dans votre subconscient.

– The Wolf : LE morceau le plus lourd de l’album, avec une basse qui martèle et qui « groove » tissant une trame rapide de concert avec des percussions vibrantes et qui claquent, allongé de « riffs » très « thrash »: c’est fabuleusement décadent, ça me défoule, m’excite. 

Sans surprise, les paroles sont signées Pekka Kainulainen (le parolier d’AMORPHIS) et s’inspirent du Kalevala (dont il est expert); thème si cher aux finlandais.

L’album se termine par le titre My Name Is Night, une ballade chantée en duo par Tomi et son invitée; Petronella. Cette synergie de voix douces et lisses clos bien ce quatorzième opus. Et nous laisse agréablement revigoré, détendu et serein.

Cet album est selon moi la suite logique, évolutive et sensiblement différente des précédents albums. Une espèce de monde à l’envers de ceux-ci, mais tout en parallèle. Et en parfaite adéquation avec le thème du clair/obscur.

Tout comme une bonne bouteille de rouge, il faut laisser décanter Halo afin d’en apprécier toute la profondeur et la diversité de composition. Et on y revient sans cesse, avide d’en déguster toujours plus, d’en vivre toute l’ambiance et les saveurs pour réaliser qu’au final AMORPHIS a créé un autre grand cru  !

Halo a été enregistré, produit et mixé par Jens Bogren (Fascination Street Studios) qui a travaillé avec eux sur les deux albums précédents (Under The Red Cloud et Queen Of Time) tandis que Tony Lindgren s’est chargé du « mastering ».

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Vidéos: The Moon | On The Dark Waters

MARIE EVE DESMEULES | CHICKS ROCK MEDIA


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BAND: AMORPHIS

MEMBERS: Tomi Joutsen (vocal), Esa Holopainen (guitar), Tomi Koivusaar (guitar), Jan Rechberger (drum), Santeri Kallio (keyboards) and Olli-Pekka Laine (bass)

COUNTRY: FINLAND

TITLE: HALO

LABEL: ATOMIC FIRE RECORDS

GENRE: MELODIC DEATH METAL

RELEASE DATE: FEBRUARY 11TH 2021

I’ll be honest: it was difficult for me to remain objective while conducting this analysis because AMORPHIS is one of my favourite bands. It is a big machine: thirty-one years of existence for fourteen albums. Without forgetting the compilations, Live, EP and singles. So I was very excited to hear Halo, their new album. But how were they going to surpass Under The Red Cloud and Queen Of Time (my favorite album)? I decided to trust them, and it was with a clear head that I opened up to Halo. And I fell in love all over again!

Being of the « old school » I start listening as the album is built; that is to say by putting the pieces in the given order. No shuffling for me, I like to discover the dna of an album, the vision of the band. As soon as I hear the intro, I feel caught up, led towards a great lyrical and mythical epic that takes my breath away and fills my soul and heart: phew.

The first part of the album starts on a cavalcade which progresses towards the second part which takes darker paths. This results in a deep and atmospheric album.

Numerous musical counterpoints support the contradiction: the passage from darkness to light. Supported by the album cover with a beautiful visual concept all in contrast and symmetry and signed Valnoir (Alcest, Paradise Lost).

I notice that all the choruses are sung in clean voice despite an increased presence of growls from Tomi who is in my opinion at his vocal climax. He has probably refined his clear voice and extended his growl range. To my great delight, he will give me many moments of intense goosebumps.

The emphasis is also put on the guitars, which are always as melodic, but also more raw and fast without losing their quality. Also of note, a strong presence of keyboards like on The Moon and Halo which makes some tracks more melodic than others. The keyboard player of the band, Santeri Kallio used the organ of the church of Pavaali for his recordings: the sound is unique and brings a particular touch. Just like the addition of symphonic choir and gospel singing that pleasantly surprised me! In the background, beautiful melodic vibrations, almost ethereal in contrast with voices and intense riffs. A real treat!

On this album, the progressive elements are more pronounced especially in the rhythmic sections. Also a lot more rhythmic changes than what AMORPHIS is used to and that adds an interesting dynamic. There is a lot of nuance and a wealth of detail, so much so that you discover new ones with each subsequent listen, which I encourage you to do in order to make this album your own.

On the other hand, and although many call them a progressive metal band, I disagree. Halo has nothing to do with a pure progressive metal album, as Dream Theater can produce, for example. We are talking about an album with a progressive tendencies, yes, but raw and massive in the spirit of AMORPHIS’ folk-melodic death metal. These last ones mastering a wide range of sounds and tonalities: we can hear some hard, some black, some heavy, some brilliant. And the formula developed by our Finns works well with the use of folk and unusual instruments as well as the addition of Middle Eastern sounds that have been the basic framework of their compositions for many years.

I can’t talk about each track because I don’t have enough words to describe the emotions I experienced while listening to the various pieces. But here are some of my current favourites:

– Northwards : to start the album our sextet has an atmospheric intro of one minute ! To dock then in the fast and heavy action = pure emotion, raw and melodic. This is AMORPHIS in all its splendor. (Probably the next video and that will be launched this February 11th in sync with the album).

– A New Land: death metal + a powerful melodic opening + explosive verses full of vocal transitions between clear vocals and Tomi’s growls + a sitar solo (they still use real instruments) = a unique and eclectic piece that gives me gigantic chills!

– Seven Roads Come Together: in my opinion the amalgamation of all the tracks on the album. It is a flagship piece of AMORPHIS compositions and it will remain so. Unavoidable!

– War : for the dark and oriental atmosphere that hooks me instantly and that is opposed with the clean-growls/voices : it works wonderfully. A track with a very powerful aura that will stick in your subconscious.

– The Wolf : THE heaviest track of the album, with a pounding and grooving bass weaving a fast concert weave with vibrant and slamming drums, lengthened with very thrashy riffs: it’s fabulously decadent, it gets me excited. 

Without surprise, the lyrics are signed by Pekka Kainulainen (the lyricist of AMORPHIS) and are inspired by the Kalevala (of which he is an expert); a theme so dear to the Finnish.

The album ends with the title « My Name Is Night, » a ballad sung in duet by Tomi and his guest, Petronella. This synergy of soft and smooth voices brings this fourteenth opus to a close. It leaves us pleasantly invigorated, relaxed, and serene.

This album is according to me the logical, evolutionary and appreciably different continuation of the previous albums. A kind of world in reverse of these, but all in parallel. And in perfect adequacy with the theme of the light/dark concept.

Just like a good bottle of red wine, you have to let Halo decant in order to appreciate all the depth and the diversity of composition. And one returns to it unceasingly, avid to taste more and more, to live all the atmosphere and the flavours to realize that in the end AMORPHIS has created another great vintage!

Halo was recorded, produced and mixed by Jens Bogren (Fascination Street Studios) who worked with them on the two previous albums (Under The Red Cloud and Queen Of Time) while Tony Lindgren took care of the mastering.

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Videos: The Moon | On The Dark Waters

MARIE EVE DESMEULES | CHICKS ROCK MEDIA

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