GROUPE: DARK TRANQUILLITY
MEMBRES: Mikael Stanne (chant), Martin Brändström (clavier), Johan Reinholdz (guitare), Christian Jansson (basse), Joakim Strandberg-Nilsson (batterie)
PAYS: SUÈDE
TITRE: ENDTIME SIGNALS
LABEL: CENTURY MEDIA RECORDS
GENRE: MÉLODEATH
DATE DE SORTIE: 16 AOÛT 2024
On est à moins de deux mois du passage de DARK TRANQUILLITY à Québec le 3 octobre prochain. C’est le moment de commencer à se préparer! Et quelle meilleure occasion de plonger dans la vaste discographie de ce légendaire groupe suédois que de s’attaquer à de la nouveauté. Le 16 août dernier sortait Endtime Signals, le treizième album studio du quintuor. C’est garanti que la setlist du concert à venir à la Salle Montaigne va être remplie de nouvelles chansons, au travers des classiques incontournables bien sur. Sortez vos cahiers et crayons et venez étudier Endtime Signals avec moi.
« Shivers And Voids » donne le coup d’envoi. Le jeu de guitare est le principal trait positif ici, surtout dans la seconde moitié du morceau où le riff pré-solo prend une belle couleur progressive. On nous sert plusieurs changements de tempo, variations qui seront intéressantes pour certains auditeurs mais qui sonneront décousues pour d’autres. Je suis plutôt dans ce deuxième camp. On passe ensuite à « Unforgivable », un des singles qui a immédiatement plus de mordant et de structure. Accompagné d’un vidéo qui suit le groupe en tournée, ce morceau est fortement du coté death métal de la médaille. Pas de mélancolie ici, on est plutôt dans la vitesse, le “punch”: rythme saccadé de la voix, galops sur la batterie, basse et guitare serrées. « Neuronal Fire » met le clavier de l’avant. Les notes luxuriantes et riches du piano enveloppent chaque seconde. Le solo de guitare est soigneusement composé. La transition entre celui-ci et l’essor du clavier sur le refrain final est géniale. « Not Nothing », un autre des singles avec son vidéo associé, nous plonge dans l’univers visuel et émotionnel de l’album. Stanne profite de la toile ambiante peinte par le clavier pour nous servir du chant clair, et nous voilà baignant dans la nostalgie typique de DT. Les dessins évocateurs de Niklas Sundin (ex-guitariste du groupe et illustrateur responsable de la direction artistique de plusieurs de leurs albums) donnent à la chanson une touche mystique et rêveuse. Encore une fois, c’est la guitare qui vole la vedette, le solo étant un moment fort. Franchement, Reinholdz a gagné en confiance depuis sa première performance avec DARK TRANQUILLITY sur l’album précédent, « Moment ». Ça n’a rien à voir. On ne sent plus l’espèce de retenue polie et gênée d’avant. Gros point positif!
« Drowned Out Voices » a un bon bridge mélodique mais ne me captive pas plus que ça. « One Of Us Is Gone » est l’obligatoire morceau orchestral aux influences gothiques; impossible de faire un long jeu de DT sans sa ballade brise cœur! Ça marche à tout coup. On souligne la participation de Sofia Högstadius au violon et de Johannes Bergion du groupe DIABLO SWING ORCHESTRA au violoncelle. On passe ensuite à « The Last Imagination », le tout premier single avec son vidéo “visualizer”. J’aime la lourdeur “doomy” du clavier et du riff principal. Les paroles et le visuel communiquent bien les thèmes littéraires et philosophiques du concept de l’album. « Enforced Perspective » rappelle le vieux DT. La guitare dynamique bondit d’un accord à l’autre. Le synthétiseur a une tonalité style science fiction, robotique et technologique. « Our Disconnect » est le point où la longueur de l’album se fait vraiment sentir, selon moi. Heureusement « Wayward Eyes » rattrape le tout. Le clavier a encore cette sonorité interstellaire que j’apprécie beaucoup. Le morceau est fort en émotions. C’est un de mes préférés. « A Bleaker Sun’ a une belle lourdeur. La guitare et le clavier sonnent inquiétants, c’est une sensation différente du reste de l’album. Ça ajoute un peu de fraîcheur, quoi que c’est un peu tard. « False Reflection » vient clore l’aventure sur une jolie note légère, tout en mélodie et en chant clair. Ce n’est pas une finale grandiose mais ça fait le travail.
En résumé: Endtime Signals est-il un bon album? Oui. Est-ce le meilleur de DT? Non. Je serais à l’aise de le placer environ cinquième dans la liste de leur discographie: meilleur que plusieurs, mais il manque quelque chose de révolutionnaire ou d’addictif pour le classer au niveau d’un Fiction ou d’un Atoma. Et il manque d’édition. Avec deux ou trois chansons en moins, une dizaine de minutes plus court, j’aurais moins sentit les longueurs. Endtime Signals est, en bref, un autre album de DARK TRANQUILLITY. C’est comique comme conclusion, mais vous comprenez ce que je veux dire. On sait exactement à quoi s’attendre avec eux. Leur constance est un couteau à double tranchant. Autant c’est garanti que le produit finit vas être travaillé, propre et efficace; autant il est facile de prédire le contenu d’une nouvelle sortie avant même de l’avoir entendue. D’autres projets connexes à DT comme THE HALO EFFECT ou encore l’immensément prometteur CEMETARY SKYLINES m’excitent beaucoup plus. Il y a du très bon dans Endtime Signals, du bon, et du moins bon; je suis partagée! Tout ça pour dire que j’ai hâte au concert du mois d’octobre pour faire l’expérience des nouvelles chansons en live. Un bon show fait si facilement pencher la balance!
Pour vous faire votre propre avis sur Endtime Signals, c’est par ici.
Vidéos: The Last Imagination | Unforgivable | Not Nothing | Wayward Eyes
MAUDE PARADIS-BEAULIEU | CHICKS ROCK MEDIA
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BAND: DARK TRANQUILLITY
MEMBERS: Mikael Stanne (vocals), Martin Brändström (keyboard), Johan Reinholdz (guitar), Christian Jansson (bass), Joakim Strandberg-Nilsson (drums)
COUNTRY: SWEDEN
TITLE: ENDTIME SIGNALS
LABEL: CENTURY MEDIA RECORDS
GENRE: MELODIC DEATH
RELEASE DATE: AUGUST 16TH 2024
DARK TRANQUILLITY’s 2024 North American tour is fast approaching and the Québec date, October 3rd, is less than two months away. That means it’s time to do some homework, folks! Ain’t no better way to dive into the legendary Swedish outfit’s discography than to start with some new stuff. On August 16th, DT released their 13th full length album, Endtime Signals. Of course, a new record’s promotional tour is sure to have a setlist full of fresh songs, among the usual classics of course. So pick up your notebook, some pens, a good pair of headphones, and come along with me for an Endtime Signals study session.
We kick off with Shivers And Voids which is, I’ll be so honest, a bit of a false start. The guitar is the main positive element here. The primary riff is solid; that little bit of progressive pre-solo riffing is the best 10 seconds of the track; and the solo itself shreds. Other than that though, the song throws us around, flipping between tempo changes and ambience shifts that, to me, felt disjointed and discombobulating. Your mileage may vary. Maybe you’ll vibe with the multiple sharp turns the piece takes; I just wish it seemed less scrappy. Fortunately, the second track, Unforgivable, is here to save the day. Firmly rooted in the death metal side of things, the album’s second single is much better structured. There is no melancholy here; instead, we’ve got speed, we’ve got teeth, we’ve got punch. Staccato growl vocals, gallops on the drums, tight bass lines; this is an homage to early 2000s DARK TRANQUILLITY and it slaps. Neuronal Fire keeps the old DT vibes going, with a stronger focus on keys this time. The lush notes of the keyboard cushion every second of the song. The guitar solo is carefully crafted. The transition between it and the soaring keys on the final chorus is immensely satisfying. This is intelligent songwriting. Not Nothing, another single with its associated video, showcases more of the visual and emotional universe of the record. Stanne rides the keyboard melody skilfully with his moody clean vocals. We have both feet planted right in DT’s classic nostalgic sound. Endtime Signals’ artistic director and illustrator is, once again, Niklas Sundin, DARK TRANQUILITY’s founding guitarist who stopped playing with them in 2020. It’s lovely how the man still has a hand in his prior project. His deceptively simple drawings and stylized animations give the video a dreamy, almost mystical touch. Once again, the guitar steals the show with another excellent solo. Reinholdz has noticeably grown as a musician since his first performance with DT on 2020’s Moment. He’s more confident. No more of this wishy-washy polite restraint from the previous album. The guy now shreds with unshackled vitality and joy.
Drowned Out Voices isn’t bad. It has energy and a cool melodic bridge, but it didn’t captivate me much. One Of Us Is Gone is the mandatory orchestral goth ballad. Can’t have a DT album without its symphonic sad anthem! It’s formulaic but I’ll be damned, it gets me every time. It’s a super enjoyable listen. The violins played by Sofia Högstadius and the cello, courtesy of Johannes Bergion from the band DIABLO SWING ORCHESTRA, add just the right amount of novelty to make the track feel fresh. I love it. Next, it’s time for The Last Imagination, Endtime Signals’ first single. It’s alright. The lyrics and the visualizer video appropriately convey the literary and philosophical themes of the record. But it’s one more song that won’t stay with me. Enforced Perspective calls back to old DT once more with jumpy, dynamic chords on the guitar. The synthesizer, on the other hand, keeps it modern, almost futuristic. It has an enjoyable science-fiction feel, with some sort of robotic overlay that makes it stand out. Our Disconnect is where the album really starts to overstay its welcome in my opinion. Thankfully, Wayward Eyes breathes life back into me. The interstellar sound on the keyboard is back to tickle my brain, the song is high in emotional intensity, it’s a success. A Bleaker Sun is nicely heavy. The guitar and keys play around with minor chords to create a disquieting and slightly unsettling feel. The switch up in atmosphere is somewhat too little too late, but I still enjoyed it. The record ends with an all-clean vocals composition, False Reflection. It’s not the most monumental closer ever, but it does the job gently.
So. Is Endtime Signals a good album? Yeah. Is it the best DARK TRANQUILLITY record? No. Out of 13 full lengths, I’d be comfortable scoring it in the upper middle range, maybe around a 5th place. It’s better than a decent chunk of their discography, but it’s nowhere near Fiction’s genre defying catchy compositions, or Atoma’s addictive endlessly re-playable quality. Plus, it would have benefited from a fair bit of editing. Two or three songs cut, ten to twelve minutes less, and I feel like we could have avoided most of the fatigue I felt while listening. I’ll be curious to see if Endtime Signals has staying power. There are such solid songs in there, and somehow such intensely forgettable ones right beside them. I’m torn. The critical reception of this album could really go either way. It’s another DT album, no more, no less. We know what to expect from the Gothenburg camp. DARK TRANQUILITY’s reliability is the band’s main quality and its downfall at the same time. On one hand, the fans know for sure that any new material will be high calibre, polished and clean; on the other hand, we kinda already know exactly how it’ll sound before we hear it. Other projects connected to the DT camp like THE HALO EFFECT or the unbelievably promising CEMETARY SKYLINES excite me way more. But sometimes, good ol’ faithful DT scratches the itch just right. Hey, if anything, this review has only made me more excited for October 3rd’s show! I’m eager to hear the new songs live. It only takes one memorable concert to tip the balance!
Wanna give Endtime Signals a spin and form your own opinion? It’s through here.
Videos: The Last Imagination | Unforgivable | Not Nothing | Wayward Eyes
MAUDE PARADIS-BEAULIEU | CHICKS ROCK MEDIA