Ce soir, nous avons été invités à partager une expérience audio-visuelle véritablement hors du commun. Une scène vivante et une foule complètement éclatée au menu, et le Centre Vidéotron s’est mis en mode chaleur, couleurs et surtout PYROTECHNIE. Au programme ONE OK ROCK, EVANESCENCE, et MUSE. Place au spectacle!
ONE OK ROCK
Première visite à Québec pour le groupe rock d’origine japonaise ONE OK ROCK. Celui-ci a fait preuve d’une grande énergie sur scène pour ouvrir la soirée, synchronisant plusieurs des chansons à de multiples mouvements de danse.
Le groupe a brisé la glace avec « Save Yourself », titre d’ouverture de son plus récent album en 2022, une chanson électrisante qui a su capter l’attention de la foule. Nous avons eu droit à des prouesses de vocalises du chanteur Takahiro lors de « Deeper Deeper », allant chercher de hautes notes impressionnantes.
Les quatre jeunes hommes ont aussi invité les spectateurs à chanter au rythme murmuré du refrain de « Renegades ». On sentait la foule vibrer avec le band qui venait à peine de se faire connaître de la capitale nationale. À noter que la performance du drummer Tomoya était sentie et enivrante lors de cette pièce.
Pour faire suite à ce moment rassembleur, une petite touche particulièrement appréciée de la foule a été remarquée lors de la performance de « Neon ». Le quatuor japonais a modifié les paroles de sa chanson en remplaçant les mots « Tokyo to L.A. » pour « Tokyo to QUEBEC ». Certains spectateurs commençaient à se lever pour danser dans les estrades.
La fébrilité de la foule se faisait sentir. Le chanteur du groupe, Takahiro, n’a pas manqué d’appeler la foule à s’engager dans le spectacle tout au long de leur prestation, que ce soit en bougeant les bras au rythme de la musique ou en l’invitant à sortir leur lampe de poche de cellulaire afin de mettre une ambiance douce pour leur slow final « Your Tears are Mine ».
Un vrai sapin de Noël s’est alors illuminé au Centre Vidéotron, ce qui bouclait leur passage sur scène dans une note émotive qui a clairement su plaire à la foule dont l’énergie a grandi de façon exponentielle d’une chanson à l’autre.
EVANESCENCE
C’est le groupe EVANESCENCE qui a occupé la scène en deuxième. Nous avons eu la chance de voir la belle Amy Lee se produire sur scène avec sa belle chevelure noire comme la nuit, son énergie était immanquable.
L’entrée du groupe s’est faite remarquer par les multiples cris d’excitation de la foule, on sentait que le groupe qui se fait idolâtrer depuis la fin des années 1990 avait marqué plusieurs générations, illuminant des yeux de tous âges. Les coups de batterie d’ouverture de « Broken Pieces Shine » ont suivi celui des cœurs impatients parmi les spectateurs. La voix plus que juste d’Amy Lee reste toute aussi impressionnante et émotive qu’au tout début du groupe, en 1995. Mais quel éventail vocal grandiose!
La présence des artistes a rassemblé les fans rapidement lors de leur arrivée sur la scène. Le tout amplifié par la chanson « What You Want » délivrant un puissant message aux spectateurs. S’en est ensuite suivi d’un classique, la toute première chanson de l’album Fallen, « Going Under », accompagné d’un jeu de lumière bleutée.
On pouvait entendre les chants des spectateurs qui connaissaient bien les paroles et sentir le mouvement du sol qui vibrait sous les pieds dansants de la foule. La chanteuse s’est arrêtée pour saluer les fans ainsi que pour passer un message de courage envers les personnes vivant des relations toxiques, et qu’il était important de prendre soin de nous. Message auquel la foule a répliqué par des cris d’approbation. On a ensuite pu voir le groupe performer « Take Cover » de son plus récent album ainsi qu’un autre classique de 2006 « Call Me When You’re Sober ».
Amy Lee était accompagnée d’un clavier ainsi que d’un piano à queue tout blanc lors de certaines des chansons, nous avons donc pu la voir performer en direct sur ces deux instruments, un ajout féérique au décor déjà nostalgique. Cette ambiance était parfaite pour l’interprétation de « Lithium » ainsi que de « Wasted On You » qui débutent toutes deux sur un ton calme et profondément triste au piano. Retour dans l’action ensuite avec « The End Of The Dream ». Amy Lee en a profité pour célébrer le 20e anniversaire du premier album Fallen avant d’interpréter un autre succès de cet album de 2003, « Imaginary ». S’en est suivi « Use My Voice », qui a su rassembler les voix de tous lors de son refrain chantant, un moment vibrant.
Le groupe a ensuite interprété une dernière chanson de son récent album de 2021 Blind Belief avant de gâter les fans avec les deux titres les plus attendus de leur performance, « My Immortal »ainsi que « Bring Me To Life ». La foule dansait avec énergie sur le parterre et chantait à s’époumoner sur les fameuses paroles de ces deux succès des années 2000, on a même surpris les membres de la sécurité à chanter à tue-tête avec la foule, de vrais fans aussi! Lors de la dernière chanson du band, on a pu observer Amy Lee s’avancer sur la scène en forme de « T », ce qui a fait augmenter les cris déjà hystériques de la foule. Une fermeture remarquable de la performance d’EVANESCENCE au Centre Vidéotron, chapeau!
MUSE
Le grand titre à l’affiche de cette soirée fait finalement son entrée sur scène vers 21h. Un temps d’attente un peu plus long entre les performances… Mais on a tout de suite compris pourquoi lorsque la scène de MUSE s’est éclairée sous les multiples projecteurs et jeux de lumières. On y retrouvait un visuel époustouflant composé de pyrotechnie intérieure, de confettis divers, d’éclairages illuminant l’entièreté du fond de la scène et ce jusqu’au plafond! Un monument immense était situé en arrière du batteur. Celui-ci était de forme humanoïde caché par un masque métallique à reflets, on y voyait également son bras robotique, dont la main bougeait et était aussi composée de projecteurs. Une expérience visuelle plus que grandiose. Dès les premières notes de musique jouées par les musiciens, la salle au grand complet s’est levée. Plus personne n’était assis dans les estrades, qui étaient d’ailleurs pleines à capacité maximale. Le groupe a ouvert avec la chanson qui porte le nom de la tournée et de son plus récent album de 2022, Will Of The People. Une chanson qui nous donne envie de taper du pied avec les bras dans les airs. Un début vivant de la part du groupe mais aussi de la foule qui était endiablée par l’arrivée de MUSE alors que les membres étaient accoutrés d’un masque similaire à celui du monument du décor.
On sentait un bonheur profond dans la foule, un mixte de liberté retrouvée post-pandémie et de joie de vivre contagieux. La pyrotechnie était au rendez-vous dès la première chanson.
Les cris ont alors grimpé d’excitation. L’instrumentale « Interlude »a ensuite préparé la foule à un grand classique, « Hysteria », probablement une des chansons les plus populaires du groupe depuis sa sortie en 2004. Matt Bellamy nous en a mis plein la vue avec sa voix unique dès le début de la performance, on n’en connaît pas deux comme la sienne! Le band a poursuivi avec une chanson de l’album Drones, soit « Psycho ». Celle-ci suivie de « Pressure » ont été fidèles au début enflammé du groupe.
Très tôt lors de la performance, les musiciens ont su maximiser l’espace de la scène et ce avec tous les membres du groupe. On a même retrouvé le batteur Dominic Howard faire une prestation au bout de la scène en « T » pendant quelques minutes, chaque coup de baguette sur les drums illuminés affichait une couleur bleue ou rouge sur les tambours, un spectacle visuel captivant.
Interprétation remarquée de « Compliance », de l’album de 2022, quoique celle-ci semblait inconnue pour certains des spectateurs, mais son rythme énergique et à sonorité de synthétiseur a su gagner le cœur de la foule et celle-ci a commencé à chanter le refrain en chœur – un autre beau moment d’unisson, ça donnait la larme à l’œil.
« Thought Contagion » a eu un effet similaire sur la foule, composé d’un refrain sur plusieurs tons de « oooo aaaa oooo » que nous avons tous chanté fermement avec le groupe.
Un rythme plus calme a été introduit par le titre « Verona » qui nous rappelle les airs inspirants de Pink Floyd, un air savoureux qui nous amène dans un autre monde complètement à part. Lors de cette performance, on a pu observer Matt Bellamy s’installer sur l’épaule du monument humanoïde à l’arrière de la scène. Un spectacle de lumière époustouflant accompagnait alors la musique.
Plusieurs grands succès ont ensuite donné un autre élan de bonheur au Centre Vidéotron. On a pu entendre « Time is Running Out », « Undisclosed Desires », « Madness », « We Are Fucking Fucked » et, au grand plaisir des fans du film à succès international Twilight, MUSE nous a donné une performance énergique de « Supermassive Blackhole ». Matt Bellamy a ensuite enfilé un veston en paillettes et gemmes radieuses ainsi que d’un bras robotisé sur lequel il pouvait contrôler la musique comme sur une console de son. De quoi en mettre plein la vue aux spectateurs qui étaient déjà gâtés en visuel. On a ensuite vu le groupe performer la chanson « Uprising », un de leurs plus grands succès de l’album The Resistance sorti en 2009. On a pu entendre une foule chanter, voire crier les paroles puissantes de cette chanson résiliente. La très populaire « Starlight » a réveillé les cœurs malheureux avec son côté optimiste complètement enrobant. La soirée a été close par la très attendue « Knights of Cydonia ».
Un chef d’œuvre en soi encore plus impressionnant en spectacle. Le son des instruments, des cris de la foule, de l’excitation qui se faisait sentir avant la « drop » de guitare du début de la chanson ont eu un effet inexplicable sur l’entièreté de la salle – il fallait définitivement y être pour en reconnaître l’ampleur! La pyrotechnie était à son plus fort, nous pouvions sentir la chaleur jusqu’aux estrades à chaque coup de flamme. Le chanteur nous a livré une performance électrisante lors de son solo de guitare des plus difficiles. À la fin de la chanson et par le fait même, du spectacle, plus aucune tête n’était immobile, tous dansaient d’avant en arrière au rythme de la musique. La foule a hurlé de remerciements pour clore le tout, clairement satisfaite de sa soirée qui était haute en couleurs!
TEXTE : CAMILLE PROULX | CHICKS ROCK MEDIA
PHOTOS : MARIE EVE DESMEULES | CHICKS ROCK MEDIA
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Tonight, we were invited to share a truly extraordinary audiovisual experience. A lively stage and an all-festive crowd, the Centre Vidéotron is in color, heat and especially PYROTECHNIA modes. On the bill: ONE OK ROCK, EVANESCENCE, and MUSE. Let the show begin!
ONE OK ROCK
First visit to Quebec City for Japanese rock band ONE OK ROCK, and they showed great energy on stage, opening the evening, synchronizing many of their songs with their multiple dance moves. Breaking the ice with “Save Yourself”, the opening hit from their most recent album (2022), an electrifying song that captured the crowd’s attention. We were treated to some vocal prowess from singer Takahiro during “Deeper Deeper”, going for some impressive high notes. The four young men also invited the audience to sing along to the whispered chorus of “Renegades”. You could feel the crowd vibrating with the band that had just made its name in the National Capital. Drummer Tomoya’s performance was felt and intoxicating during this hit. Following this unifying moment, a small touch particularly appreciated by the crowd was noticed during “Neon”. The Japanese quartet changed the lyrics of their song from « Tokyo to L.A. » to « Tokyo to QUEBEC ». Some spectators started to get up and dance in the stands. The excitement of the crowd was felt. The band’s singer, Takahiro, did not fail to call on the crowd to get involved throughout their performance, whether by inviting them to move their arms to the rhythm of the music or to take out their cellphone flashlights to set a soft mood for their final slow song “Your Tears are Mine”. A real Christmas tree was lit up at the Centre Vidéotron, which marked the end of their performance on an emotional note, clearly pleasing the crowd whose energy grew exponentially from one song to the next.
EVANESCENCE
It was the band EVANESCENCE who stepped on stage afterwards. We were privileged to see the beautiful Amy Lee perform on stage, with her beautiful black hair like the night, her energy was unmistakable. The entrance of the band was marked by the multiple cries of excitement from the crowd, we could feel that the band that’s been idolized since the late 90s had made an impression on several generations, lighting up eyes of all ages. The opening drum beats of “Broken Pieces Shine”followed the impatient hearts of the crowd. Amy Lee’s more than fair voice remains as impressive and emotional as it was in the band’s early days in 1995. But what a great vocal range! The presence of the musicians brought the fans together quickly as they took the stage. This was amplified by the song “What You Want” which delivered a powerful message to the audience. This was followed by a classic, the very first song from the album Fallen, “Going Under”, under a bluish light. You could hear the chants of the audience who knew the lyrics well and feel the ground vibrating under the dancing feet of the crowd. The singer paused to greet the fans as well as to pass on a message of courage to those stuck in toxic relationships, and that it was important to take care of ourselves. The crowd responded with shouts of approval. The group then performed “Take Cover” from their most recent album and another classic from 2006 “Call Me When You’re Sober”. Amy Lee was accompanied by a keyboard and an all-white grand piano during some of the songs, so we got to see her perform live on both instruments, a magical addition to the already nostalgic set. This atmosphere was perfect for the performance of “Lithium” as well as “Wasted On You”, both of which start with a calm and deeply sad tone on the piano. Then the action is back with “The End Of The Dream”. Amy Lee took the opportunity to celebrate the 20th anniversary of their first album Fallen before performing another hit from that 2003 album, “Imaginary”. This was followed by “Use My Voice”, which brought everyone’s voices together during its sing-songy chorus – a vibrant moment. The band then performed one last song from their recent 2021 album Blind Belief before treating the fans to the two most anticipated hits of the night, “My Immortal” and “Bring Me To Life”. The crowd was dancing with great energy on the floor and singing along to the famous lyrics of these two hits from the 2000’s, we even caught the security guards singing along with the crowd, they’re real fans too! During the band’s last song, Amy Lee was seen walking on the T-shaped stage, which increased the already hysterical screams of the crowd. A remarkable closing to their performance at the Centre Vidéotron, hats off to them!
MUSE
The big name of the evening made its entrance on stage around 9pm. A little longer waiting time between performances… But we immediately understood why when the MUSE stage was lit up under the multiple projectors and lightshows. There was breathtaking equipment made up of indoor pyrotechnics, confettis, lights illuminating the entire back of the stage right up to the ceiling! A huge monument was behind the drummer, a humanoid form hidden by a metallic mask with reflections, with a robotic arm and a hand that moved and was also made up of projectors. A more than grandiose visual experience. As soon as the first notes were played by the musicians, the whole room stood up. No one was left sitting in the stands, which were at full capacity. The band opened with the song that bears the name of their tour and their latest album 2022, “Will Of The People”. A song that makes you want to tap your feet with your arms in the air. A lively start from the band but also from the crowd that was enraptured by the arrival of MUSE, as the members were dressed in a mask similar to the one of the monument of the set. One could feel a deep happiness in the crowd, a mix of post-pandemic freedom and contagious joie de vivre. The pyrotechnics were lit from the first song on. The screams went up in excitement. The instrumental “Interlude” then prepared the crowd for their classic “Hysteria”, probably one of the band’s most popular songs since its release in 2004. Matt Bellamy blew us away with his unique voice right from the start, there’s none like his! The band continued with a song from the Drones album, “Psycho”, followed by “Pressure”, two songs true to the band’s fiery beginning. Early on in the performance, all of the band members were able to maximize the space on stage. We even found drummer Dominic Howard performing at the end of the T-shaped stage for a few minutes, each stroke of the drumstick on the illuminated drums displaying a blue or red color on the drums – a captivating visual spectacle. “Compliance”, from the 2022 album, seemed to be unknown to some of the audience, but its energetic rhythm and synthesizer feeling won the heart of the crowd and they started to sing the chorus all together – another beautiful moment of unison, it made us teary-eyed. “Thought Contagion” had a similar effect on the crowd, consisting of a multi-tone chorus of « oooo aaaa oooo »s that we all sang along with the band. A more clamorous rhythm was introduced by the hit “Verona”, which reminded us of inspirational tunes from Pink Floyd, a delicious song that took us into another world completely apart. At that point, we could see Matt Bellamy sitting on the shoulder of the humanoid monument at the back of the stage, and a breathtaking lightshow accompanied the music. Several big hits then gave the Centre Vidéotron crowd another boost of happiness. “Time is Running Out”, “Undisclosed Desires”, “Madness”, “We Are Fucking Fucked” and, to the delight of fans of the international hit movie Twilight, MUSE gave us an energetic performance during “Supermassive Blackhole”. Matt Bellamy then donned a glittery, gem-like jacket and a robotic arm on which he could control the music like a sound board. This was a real feast for the eyes of the audience, who was already spoiled in terms of visuals. The band then performed “Uprising”, one of their biggest hits from the 2009 album The Resistance. The crowd could be heard singing and even screaming the powerful lyrics of this resilient song. The very popular “Starlight” woke up the unhappy hearts with its completely enveloping optimistic side. The evening was closed with the highly anticipated “Knights of Cydonia”. A masterpiece, even more impressive when played live. The sound of the instruments, the screams of the crowd, the excitement that could be felt before the guitar drop at the beginning of the song had an inexplicable effect on the whole venue – you definitely had to be there to recognize the magnitude of it! The pyrotechnics were at their strongest, we could feel the heat all the way to the bleachers with each shot of flame. The singer gave us an electrifying performance during his difficult guitar solo. At the end of the song, and by the end of the show, not a single head was not moving, everyone was dancing back and forth to the music. The crowd was roaring with thanks in closing, clearly satisfied with their colorful evening!
TEXT: CAMILLE PROULX | CHICKS ROCK MEDIA
PICTURES: MARIE EVE DESMEULES | CHICKS ROCK MEDIA