GROUPE: DEATHCRAEFT
MEMBRES: Nikonas Tsolakos (voix), Kostas Kalampokas (guitare), Pantelis Floudas (guitare), Christos Zois (basse), Christos Doukas (batterie)
PAYS: GRÈCE
TITRE: ON HUMAN DEVOLUTION
LABEL: WORMHOLEDEATH
GENRE: DEATH THRASH METAL
DATE DE SORTIE: 16 JUILLET 2021
DEATHCRAEFT arrive tout droit de Grèce pour nous servir un rafraîchissant mélange de death et de thrash métal qui demande votre attention. Si vous n’avez jamais entendu le nom encore, restez voir, ça vaut le détour! Le groupe a été créé en 2017 par le guitariste et compositeur Kostas Kalampokas. Producteur de métier qui a son propre studio dans sa ville natale, Infinite Loop studios, Kalampokas a travaillé pour plusieurs groupes avant de décider de former le sien. Au fil des années il s’est entouré de musiciens pour en arriver à un « lineup » stable. DEATHCRAEFT ont sorti de manière indépendante leur premier album On Human Devolution en 2020. Cette année, ils se sont allié avec le label WORMHOLEDEATH pour élargir leurs horizons. Pari réussit je dirais puisque leur album s’est rendu jusqu’au Québec! Allons voir ce quoi il s’agit.
Sur le plan thématique, On Human Devolution est un album concept basé sur les écrits de H. P. Lovecraft et son mythe de Cthulhu. Si comme moi vous êtes fans d’horreur cosmique, c’est tout de suite vendu. Les paroles sont excellentes. Ceci dit, vous n’avez pas besoin d’avoir lu Lovecraft pour comprendre l’album : les paroles font mine de commentaire sociopolitique tout à fait accessible à tous. Par exemple, la chanson Spreading Lies parle clairement d’un culte religieux lovecraftien, mais il est très facile d’élargir le contexte pour voir le discours sur la religion de nos jours. Ce genre de thèmes superposés, où l’horreur cosmique flotte juste au dessus du commentaire ancré dans la réalité sur la capacité de la race humaine à s’autodétruire, créent des textes avec du mordant. Je conseille d’avoir les paroles à portée de main lors de votre écoute.
Musicalement, On Human Devolution est captivant. L’album est catégorisé comme du death-thrash mais sincèrement, j’y vois du black métal, j’y vois des signatures rythmiques digne du prog, j’y vois tout plein d’inspirations ça et là provenant du monde du métal au complet. Et ce qui est spectaculaire, c’est que le tout est cohérent. Le long jeu est diversifié mais la touche personnelle du groupe est évidente à tout moment. Je ne me suis jamais sentie perdue. Au contraire, chaque chanson me tenait en haleine, j’étais tenue sur mes gardes à essayer de décortiquer la structure du morceau. Comme un jeu où j’essayais de déjouer la chanson, de prédire où elle allait aller, pour que la composition me rattrape et me surprenne encore et encore. Quelle écoute divertissante.
The Ritual commence l’album avec du chant scandé à répétition comme dans un culte, et tout de suite je me languissais de voir DEATHCRAEFT en concert pour pouvoir scander le tout avec la foule. Cette section me rappelle Rotting Christ, mais seulement pour une ou deux minutes car clairement, DEATHCRAEFT ne reste pas stagnant longtemps. Le tempo se transforme, on a maintenant affaire à un morceau de thrash avec un riff de guitare de la mort, oh attendez, maintenant c’est du black métal avec des guitares dissonantes, oh attendez, maintenant la technique vocale rappelle Metallica dans les années 80, wow! Je reste bouche bée devant la capacité de ce groupe à passer de genre musical en genre musical tout en maintenant la qualité impeccable et la cohésion de leur son.
Ceci est applicable tout au long de l’album. Beginning of the End est un solide morceau accrocheur. La production est parfaite, claire comme du cristal. Kalampokas, le fondateur, a une éducation en musique et des années d’expérience derrière lui et ça paraît. Il suffit d’écouter à quel point la batterie est franche, ou comment le solo de guitare te bondit au visage en ressortant des autres instruments. Spreading Lies, j’ai déjà mentionné, mais je me permets de souligner l’impressionnant travail vocal du chanteur, Tsolakos. On jurerait qu’il y a au moins deux personnes dans le studio d’enregistrement, sinon plus! Welcome to Oblivion est davantage ancrée dans le thrash métal vieille école. Survival est lourde comme pas possible, la basse est épaisse et prend de la place. Le morceau contient les sections avec possiblement le tempo le plus lent du long jeu et j’ai adoré chaque seconde où la chanson avançait comme dans de la vase, dans un marécage. Le pont sort de nulle part et m’a envoyé des frissons le long des bras, et puis ce solo quasi sexy après, franchement !! Aisément ma chanson préférée de l’album. Daydreaming in the Abyss puise dans le vieux death métal. Paving the Way avance à coup de “chugga chugga” à la guitare qui rappellent brièvement le djent. Free into the Void clos l’album avec des guitares créatives, des rythmes cassés, des passages d’un style à l’autre, comme si le groupe voulait résumer ses accomplissements précédents. Une petite finale atmosphérique donne l’impression que le générique de fin déroule après un film d’horreur lovecraftienne.
À cause des circonstances mondiales actuelles, DEATHCRAEFT n’a pratiquement pas fait de concerts pour faire connaître leur matériel, mais ça ne saurait tarder! Le groupe veut fouler les planches aussi rapidement que possible et j’ai hâte de voir ça. En plus, à ce qu’il paraît ils ont déjà commencé à travailler sur leur prochain album. Un projet à suivre de près!
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Vidéo: Spreading Lies
MAUDE PARADIS-BEAULIEU | CHICKS ROCK MEDIA
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BAND: DEATHCRAEFT
MEMBERS: Nikonas Tsolakos (vocals), Kostas Kalampokas (guitar), Pantelis Floudas (guitar), Christos Zois (bass), Christos Doukas (drums)
COUNTRY: GREECE
TITLE: ON HUMAN DEVOLUTION
LABEL: WORMHOLEDEATH
GENRE: DEATH THRASH METAL
RELEASE DATE: JULY 16TH 2021
DEATHCRAEFT hails from Greece to serve us a refreshing blend of death and thrash metal that’s worth your attention. If you haven’t heard the name before, stay a while, it’s worth a detour! The band was created in 2017 by guitarist and composer Kostas Kalampokas. Producer by trade with his own studio business in his hometown, Infinite Loop studio, Kalampokas worked for numerous bands before deciding to form his own. He then surrounded himself with other musicians who eventually shaped DEATHCRAEFT’s current lineup. They independently released their first album On Human Devolution in 2020. In 2021 they’ve joined forced with WORMHOLEDEATH records in hopes of widening their audience. Goal achieved, I’d say: the album’s reached Québec! Let’s see what it has to offer.
Thematically, On Human Devolution is a concept album based on H. P. Lovecraft’s writings and his Cthulhu mythos. If, like me, you’re a fan of lovecraftian horror, that’s an immediate hook. The lyrics are excellent. Having read Lovecraft isn’t a prerequisite though: there’s a distinct socio-political commentary angle to the lyrics that is accessible to anybody. The song Spreading Lies, for instance, is obviously about a lovecraftian cult, but the context is really easy to broaden and turn into a commentary about religion nowadays. This type of superimposed meanings, the cosmic horror aspects overlaying commentary about modern life and humanity’s tendency to destroy itself, makes for satisfying lyrics. I suggest having the text pulled up as you listen.
Musically, this album is fascinating. It’s categorized as a death thrash record but honestly there’s black metal elements in here, there’s prog time signatures, it feels like it spans metal in general and pulls bits and pieces of inspiration from everywhere. Key thing is, all of this variety is cohesive. The record is diverse but the band’s personality is obvious to the listener. I never felt lost. Instead each song kept me on my toes and had me guessing, trying to wrap my brain around the song structure. It felt almost like a game, where I tried to outsmart the song by trying to predict where it was gonna go, only to have the track outpace me and surprise me again and again. What an entertaining listen.
The Ritual starts with a cult-like chant that immediately made me yearn to see DEATHCRAEFT live to sing along with it. It’s reminiscent of Rotting Christ, if only for a couple minutes because DEATHCRAEFT clearly doesn’t stay in place for too long. The tempo switches, now it’s a thrash song with a killer riff, oh wait, now it’s a black metal song and the riff is dissonant, oh wait, now we get a vocal delivery that sounds like 80’s Metallica. I’m just in awe of how DEATHCRAEFT has mastered the art of jumping from style to style while keeping their sound so pristine and coherent.
This trait remains steady throughout the album. Beginning of the End is a solid banger with a catchy chorus. The production is crystal clear. It’s obvious main man Kalampokas has a music education and years of experience under his belt because wow, just listen to how crisp the drums are or how the guitar solo jumps at your face up and above the track. Spreading Lies, we’ve already touched on, but I’ll add how impressed I am with the vocals. It sounds like there’s two guys in the booth at least! Tsolakos pulls vocals tricks and gymnastics I don’t often see. Welcome to Oblivion is more anchored in old school thrash. Survival is muddy and thick, it has maybe the slowest tempo sections of the record and I loved every second of that swampy feel. The bridge comes out of nowhere, that was my shiver-down-the-arms moment of the album. Holy shit, that solo is sexy!! My favorite track for sure. Daydreaming in the Abyss draws from old school death metal. Paving the Way chugs along heavily kinda like djent. Free into the Void closes the album with creative guitar work, broken rhythms, style flips and switches, as somewhat of a summary of the whole ensemble of influences displayed so far. The atmospheric outro rolls the credits on the lovecraftian storyline.
DEATHCRAEFT hasn’t had much of a chance to tour yet and present the fruit of their labor to live crowds, given the current world circumstances, but they hope to get on stage as soon as humanly possible. I bet they’re gonna blow our minds. They’re also working on the next album. So keep an eye out for these guys!
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Video: Spreading Lies
MAUDE PARADIS-BEAULIEU | CHICKS ROCK MEDIA