ESOTERIC + VACANT EYES | L’ANTI QUEBEC | 15.05.2024

J’ai eu l’occasion ce soir de découvrir deux groupes qui m’ont intriguée juste à cause de l’affiche du show. C’est comme ça parfois, comme pour les livres – l’image ou les mots me plaisent, alors je découvre. Ces groupes ne sont pas tout à fait dans mes cordes, je dois l’admettre, alors voici mon petit topo. Même si peu nombreux, les vrais fans étaient donc au rendez-vous pour une soirée de doom/death/drone metal avec les Britanniques d’ESOTERIC et les Américains de VACANT EYES, dans le cadre de la tournée nommée à juste titre Incessant Drone of Misery Tour

Vous savez que le doom c’est souvent lourd et lent et sombre, et bien dans ce cas-ci, VACANT EYES pousse encore plus la note : leurs paroles sont inspirées de réflexions existentialistes, un vrai cours de philo quoi. Leur bio sur bandcamp le décrit bien, et je cite : « À la recherche de ce qui se trouve au-delà, à travers la douleur, la misère et la beauté universelles de l’existence humaine. Un catalyseur pour explorer nos plus grands chagrins et contempler nos questionnements les plus profonds et les plus personnels ». La musique se présente toutefois en contrepoint ambiant, avec guitares et basse aux cordes multipliées et travaillées, et réussit à me porter dans un lieu plus agréable et, oui, mélodieux. L’équilibre est donc justement atteint, puisque même les séquences de clavier se font discrètes. L’ensemble est prenant et « enveloppant », surtout quand la toune dure 16 minutes…

VACANT EYES
VACANT EYES
VACANT EYES
VACANT EYES
VACANT EYES
VACANT EYES

Le groupe nous fait le cadeau de jouer quatre des six pièces de l’album A Somber Preclusion of Being (sorti en 2020 déjà). Honnêtement, à part la façon de chanter qui n’est vraiment pas ma tasse de thé, j’apprécie la prestation. Groupe à surveiller. 

Je sors prendre l’air un peu, car mon esprit bouillonne de réflexions. Quand je rentre, les musiciens d’ESOTERIC sont en train de s’installer avec leurs kit de pédales et un petit séquenceur qui sera manipulé par le bassiste. Un projecteur ajoutera aussi une toile de couleurs estompées sur les musiciens même, ce qui sera du plus bel effet.

ESOTERIC
ESOTERIC

Je suis gênée de dire que je connaissais pas ESOTERIC, un groupe qui roule sa bosse depuis 30 ans, toujours sous la direction de Greg Chandler (voix, guitare).

Greg Chandler | ESOTERIC
ESOTERIC
ESOTERIC
ESOTERIC
ESOTERIC
ESOTERIC

J’ai aussi appris qu’ils sont de retour en Amérique du Nord après 11 ans d’absence et qu’ils font dans ce qui s’appelle le « funeral doom »… Vous pensiez que les tounes d’Alice In Chains étaient déprimantes? Erreur. Je découvre une musique encore plus traînante et pleine d’angoisse, et une voix transformée par de nombreux effets superposés, écho et réverbération se répétant jusqu’à étourdir, devenant cacophonique. Ce groupe aussi aime faire durer la détresse et le malheur : seulement cinq pièces, dont une d’environ 17 minutes, dont je n’arrive pas à distinguer les paroles mais dont j’en ressens quand même tout le désespoir. Beaucoup trop intense pour moi. Mais pas pour les fans bien heureux, paradoxalement, de pouvoir voir ESOTERIC comme dans leur salon. 

TEXTE & PHOTOS: JULIE VOYER | CHICKS ROCK MEDIA

Setlist VACANT EYES
A Colorless Eternity
An Essence of Anguish
A Timeless Vault
Into an Empty Dream

Assiettelist ESOTERIC
Dissident
Stygian Narcosis
Grey Day
Circle
Cipher

+++

Tonight I had the opportunity to see two bands that were intriguing to me just because of the show’s poster. Some times be like that – I like the image or the words, so I try to find out more. These bands aren’t quite up my alley, I have to admit, so here’s a quick rundown of the evening. Albeit few, true fans were in attendance for this night of doom/death/drone metal with British ESOTERIC and American VACANT EYES, as part of the aptly named Incessant Drone of Misery Tour. 

You know that doom is often heavy and slow and dark, but in this case, VACANT EYES pushes the envelope even further: their lyrics are inspired by existentialist musings, akin to a philosophy lesson. Their bandcamp bio says it all, and I quote: « Longing to discover what lies beyond, through the pain, misery, and beauty that are universal to human existence. A catalyst to explore our most sorrowful moments and contemplate our deepest and most personal questions ». The music, however, manifests as an ambient counterpoint, with multiple stringed guitars and bass played with intricacy, and manages to carry me to a more pleasant and, yes, melodious place. The balance is rightly struck, with even the keyboard sequences discreet. The whole is gripping and « embracing », especially when the song lasts for 16 minutes… The band is gifting us four of the six tracks from their album A Somber Preclusion of Being (released back in 2020). Honestly, apart from the vocal style, which is most definitely not my cup of tea, I appreciate the performance. A band to keep an eye on. 

I go out for a breath of fresh air, my mind buzzing with thoughts. When I return, ESOTERIC members are setting up their pedal kits and a small sequencer to be operated by the bassist. A projector will also add a canvas of faded colors on the musicians themselves, which will have the most beautiful effect. I’m embarrassed to say that I hadn’t heard of ESOTERIC, a band that’s been going strong for 30 years and still led by Greg Chandler on vocals and guitar. I’ve also learned that they’re back in North America after an 11-year absence, and that their music style is what’s called « funeral doom »… So if you thought Alice In Chains songs were depressing, think again. I’ve heared music that’s even more draining and filled with anguish, and vocals transformed by numerous superimposed effects – echo and reverb on repeat to the point of dizziness, becoming a cacophony. This band, too, likes to drag out on distress and misfortune: just five songs, one of which is around 17 minutes long and the lyrics of which I can’t make out, but conveying a despair I can feel all the same. This is way too intense for me. But not for the fans, who are happy, in a paradoxical way, to be able to see ESOTERIC as if in their own home.

REVIEW & PHOTOS: JULIE VOYER | CHICKS ROCK MEDIA

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