JBLZE (JASON BONHAM’S LED ZEPPELIN EVENING) + JAGER HENRY | GRAND THÉÂTRE DE QUÉBEC | 17.04.2024

Alors que j’écris ces mots, je suis sur un « high » assez spécial parce que je reviens d’un show que je qualifierais de magique. Un show qui m’a ramenée à une époque que j’aurais voulu vivre musicalement à 20 ans, un retour en arrière exécuté de main de maître. Ceux qui ont manqué la visite de JASON BONHAM au FEQ de 2019 ont eu l’occasion de se reprendre car il était de retour avec ses acolytes pour nous offrir une belle et longue soirée en l’honneur de LED ZEPPELIN.

MAIS, je commence par le commencement, soit la première partie assurée par JAGER HENRY. Et laissez-moi vous dire que la foule n’était vraiment, mais vraiment pas prête pour eux (hahaha!). Dans un style pas mal différent du rock classique des années 70, le groupe fait plutôt dans le « emo/sadboy rock » à la MGK et Pierce The Veil. Et j’ai bien apprécié! Ils n’ont pas l’air de débutants malgré leur jeunesse (le bassiste a 17 ans!) et ont une très bonne présence sur scène.

JAGER HENRY
JAGER HENRY
JAGER HENRY
JAGER HENRY

Le sympathique Jager essaie avec un bel entrain de faire bouger cette génération de l’après-guerre juste bien contente de pouvoir regarder un show assis en savourant une petite bière. Je pense que sa sortie de scène sur un des côtés de la salle aura fait son effet : avec enthousiasme, il réussit à convaincre de nombreuses personnes qui se lèvent, vers la fin, et essaient de répéter ce qu’il chante. Pas évident quand c’est un nouveau groupe – je ne connaissais pas avant ce soir moi non plus. JAGER HENRY ne sort pas des sentiers battus, mais comme ces sentiers sont très fréquentés, je pense sincèrement que son groupe y a sa place. Il leur reste à se démarquer davantage.

L’entracte est long. Quand je pense que ça va commencer, j’entends plutôt AC/DC sur Spotify… C’est bizarre, parce que oui ça nous met dans l’ambiance mais en même temps on se fait surprendre par une pub de médicament… Ça me distrait, et pas de la bonne façon. Alors j’essaie de mettre ça de côté. 

Enfin l’éclairage baisse. Les membres de JBLZE se placent sur scène, devant une toile de l’album Houses of The Holy, JASON BONHAM portant fièrement un gilet du groupe de son fils est fortement applaudi, et le groupe part en lion, avec la seule et unique « Immigrant Song ».

JASON BONHAM | JBLZE

On est tous soufflés par cette intro et transportés 54 ans dans le passé. Non seulement c’est magique mais c’est aussi superbement rendu : même si j’ai déjà vu le groupe au FEQ, je suis encore une fois totalement bluffée par la voix de James Dylan. Elle est identique à celle de Robert Plant. Fermez les yeux et c’est lui. En plus, il reproduit sa gestuelle, dont sa façon de tenir son micro, sans parler des « baby, baby, baby » particuliers à Plant.

JBLZE

Le Japonais « Mr. Jimmy » Sakurai, à la guitare, ressemble à Jimmy Page et reproduit aussi certains de ses mouvements, en plus d’avoir le même talent (wow) et la même chevelure.

Mr. « Jimmy » Sakurai | JBLZE

Juste avant « Over the Hills », Jason raconte qu’au début de son projet Led Zep, l’intention n’était que de faire une tournée, ou quelques dates, et il pensait que l’intérêt porterait sur sa relation entre lui et son père mais qu’en fait, non, c’est plutôt sur notre relation à nous, le public, les fans, avec le groupe original. Il ne cesse de nous remercier, nous fait participer et nous filme un peu pour nous inciter à faire plus de bruit qu’à Montréal. On a aussi l’occasion de chanter pendant les classiques que sont « Going to California » (avec mandoline) et « Stairway to Heaven » et « Rock And Roll », notamment.

JBLZE
JBLZE

Ainsi, tout au long de la soirée il racontera des bribes de sa vie et d’autres au sujet du groupe, entre les chansons, avec sincérité et humour. Il parlera du plaisir d’être grand-papa, de sa grand-mère qui a poussé son père (donc le fils de celle-ci, êtes-vous mêlés?) à jouer de la batterie, de sa rencontre avec le sous-estimé batteur Joe Morello, du constat de la popularité de son père avec Led Zep devant une foule de 200 000 personnes en 1979, de sa rencontre avec leur guitariste actuel (il n’y a pas de hasard) et quand il lui a demandé s’il était capable de jouer l’intro de « Since I’ve Been Loving You » (quel blues incroyable) comme dans le film-concert The Song Remains the Same… Il parlera aussi de sa découverte de The Police et de sa rencontre avec Sting. Avant « When The Levee Breaks », il parle du son de batterie en écho qui fait toute la différence. Ces moments forts sont nombreux, assortis à cette musique rendue immortelle. Et vous savez, quand on parle d’avoir la chair de poule en écoutant une chanson? Eh bien ce soir, ça m’est arrivé trois fois. 

JASON BONHAM | JBLZE

Je cherche comment conclure car j’aurais voulu, comme de nombreux autres fans, que la soirée dure encore. Ce fut tout une expérience émouvante de pouvoir entendre et ressentir la musique de Led Zeppelin grâce à l’héritage d’un fils. Thank You.

TEXTE & PHOTOS : JULIE VOYER | CHICKS ROCK MEDIA

Setlist JBLZE
Immigrant Song
GoodTimes Bad Times
Over the Hills and Far Away
The Wanton Song
Ramble On
What Is and What Should Never Be
When the Levee Breaks
Thank You
Going to California 
Hey, Hey What Can I Do
Since I’ve Been Loving You
The Ocean
Misty Mountain Hop
White Summer/Black Mountain Side
Kashmir
Stairway to Heaven
[rappel]
Whole Lotta Love
Rock And Roll

+++

As I write these words, I’m on a pretty special high because I’ve just come back from a show that I’d describe as magical. A show that took me back to a time I wished I’d lived through musically when I was 20, a masterfully executed flashback. Those who missed JASON BONHAM at the FEQ in 2019 had a chance to make up for it, as he was back with his acolytes to offer us a beautiful, long evening in honor of Led Zeppelin.

BUT, first things first, I’ll talk about opening act JAGER HENRY. And let me tell you, the crowd was just NOT ready for them (hahaha!). In a style quite different from classic ’70s rock, the band sounds more like emo/sadboy rock à la MGK and Pierce The Veil. And I liked it! They don’t look like beginners, despite their youthfulness (17-year-old on bass!), and they’ve got great stage presence. The much likeable Jager tries with great energy to get the post-war generation moving, when they are just happy to watch a show while sitting down with a beer. I think his running on one side of the venue down the stage worked: with enthusiasm, he managed to convince many people to stand up towards the end and try to sing along. Not easy when you’re a new band – I had not heard of them before tonight either. JAGER HENRY doesn’t go off the beaten track, but as that track is so well trodden, I sincerely believe his band belongs there. It’s just a question of standing out.

The interlude is long. Just when I think it’s about to start, I hear AC/DC on Spotify instead… It’s weird, because ok it gets us in the mood but at the same time some drug commercial comes comes up and I’m bothered, and not in a good way. So I try to ignore it.

Finally, the lights dim, and the show begins. The members of JBLZE take to the stage, with Houses of The Holy as a backdrop, JASON BONHAM, proudly wearing a T-shirt of his son’s band, is loudly acclaimed, and the band starts with a bang, the one et only « Immigrant Song ». We’re all blown away by this intro and transported 54 years into the past. Not only is it magical, it’s also superbly rendered: even though I’ve already seen the band at the FEQ, I’m once again totally blown away by James Dylan’s voice. It’s identical to Robert Plant’s. Close your eyes and it’s him. What’s more, he replicates his body language, including the way he holds his microphone, not to mention Plant’s trademark « baby, baby, baby ». Japanese guitarist « Mr. Jimmy » Sakurai looks just like Jimmy Page, and also replicates some of his moves, as well as having the same talent (wow) and the same hairstyle.

Just before « Over the Hills », Jason tells us that when he started this Led Zep project, the intention was just to do a tour, or a few dates, and he thought it would be about the relationship between him and his father, but in fact, no, it’s more about the relationship between us, the audience, the fans, and the original band. He’s always thanking us, involving us and filming us a bit to encourage us to make more noise than in Montreal. We also get to sing along to classics like « Going to California » (with mandolin) and « Stairway to Heaven » and « Rock And Roll », among others.

So, throughout the evening, he’ll be recounting snippets of his life and others about the band, in between songs, with much sincerity and humor. He’ll talk about the joys of being a grandpa, about how his grandmother pushed his father (and therefore her son, get it? ) to play drums, how he met underestimated drummer Joe Morello, how he realized his father’s popularity with Led Zep in front of a crowd of 200,000 in 1979, how he met their current guitarist (no coincidence here) and when he asked him if he could play the intro to « Since I’ve Been Loving You » (what a great blues song) as Page played it in the movie The Song Remains the Same… He also talks about his discovery of The Police and his meeting with Sting. Before « When The Levee Breaks », he talks about the echoing drum sound that makes all the difference. There are plenty of highlights to match this now eternal music. And you know what’s said about getting goosebumps listening to a song? Well, tonight I got that feeling three times.

I’m not sure how to conclude, as I, like many other fans, would have liked the evening to have gone on. All I can say is it was quite an emotional experience to be able to hear and feel the music of Led Zeppelin through a son’s legacy. Thank You.

www.jasonbonham.net/about 

TEXT & PHOTOS : JULIE VOYER | CHICKS ROCK MEDIA

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