TÝR + TROLLFEST + AETHER REALM + THE DREAD CREW OF ODDWOOD | LA SOURCE DE LA MARTINIÈRE | 31.03.2024

Quand ça fait la file pour entrer à La Source, c’est que le ou les groupes sont très attendus ou très populaires. En ce soir du 31 mars où enfin j’arrive alors qu’il fait encore clair, c’est les deux : TÝR est en ville et le groupe est non seulement populaire, mais attendu. Ça fait un bout de temps qu’ils sont venus au Québec et pour cette tournée nommée « Battle Ballads », ils sont accompagnés de trois autres groupes assez hétéroclites formant pourtant un ensemble qui plaira à tous et chacun.

La foule est paquetée (dans tous les sens du terme) pour accueillir ces groupes de Scandinaves aux longs cheveux et de pirates au long cours, en commençant par THE DREAD CREW OF ODDWOOD. Malheureusement, j’ai manqué une bonne partie de leur prestation, étant dans la file, pour n’entendre que les deux dernières chansons.

THE DREAD CREW OF ODDWOOD
THE DREAD CREW OF ODDWOOD

Mais ça a suffi pour me donner une bonne idée et susciter ma curiosité de par leurs multiples instruments (contrebasse anyone?) et surtout de leur bonne humeur.

THE DREAD CREW OF ODDWOOD
THE DREAD CREW OF ODDWOOD

Et il n’y avait pas que les membres du groupe habillés de circonstance – il y avait aussi des fans avec tricornes, tresses, barbes, bijoux de butin et bottes noires. J’adore quand le public embarque autant dans un concept.

Suivait AETHER REALM, le groupe qui m’a le plus intéressée. Est-ce pour l’authenticité, par opposition aux costumes, ou l’effet de la voix claire alternant avec le chant growl? Moi qui ne suis pas fan du double bass drum? À suivre. Bien des fans sont là uniquement pour eux, car ça fait un bout que ce groupe est aussi venu à Québec (2017 au Cercle, et le chanteur s’en rappelait).

AETHER REALM
AETHER REALM
AETHER REALM
AETHER REALM

Je suis coincée, comme plusieurs autres, dans un coin près de la scène mais ça n’empêche personne de brasser la cage, au centre. La complicité est là aussi, les fans interpellant le chanteur et celui-ci leur répondant – pas de gros egos ici, on aime ça. Toutefois, plusieurs fans ont été déçus car le groupe n’aura pas joué, en finale, les 20 minutes de « The Sun, The Moon, The Star ». Une prochaine fois peut-être?

L’entracte est long. Il y a pourtant un des membres (ou devrais-je dire un des flamants roses) de TROLLFEST sur scène, nous tournant le dos. Les gens en profitent pour prendre l’air, car il fait vraiment chaud, et aller se chercher d’autres bières. Enfin la flamboyance arrive… ils sont TOUS costumés en flamants roses… TOUTE LE KIT JE VOUS DIS!

TROLLFEST

J’en ai vu des groupes costumés, mais là c’est la totale, surtout que c’est un groupe qui s’amuse à changer de costumes à chaque album ou ou tournée ou presque. Même si je décrivais ce que je vois, ça ne suffit pas – regardez les photos. Et que dire de la musique – un autre groupe où les instruments se multiplient, que ce soit saxophone ou cloche à vache.

TROLLFEST
TROLLFEST
TROLLFEST

En plus, les styles sont mélangés comme dans un bol de bonbons d’Halloween : folk, metal, conga, alouette! Et en re-plus, ils chantent dans un mélange de norvégien et allemand de leur invention! Les musiciens prennent toute la place, et guitariste et bassiste changent de place constamment – de vrais paquets de nerfs. Dire que c’est énergique et haut en couleurs relève de l’euphémisme ici. Là le party est vraiment « pogné ». Et pendant longtemps, une douzaine de tounes, comme si TROLLFEST était aussi la tête d’affiche avec TÝR. Délirant.

TÝR est bien sûr la pièce de résistance de la soirée. Alors que j’étais dans la file pour entrer, j’ai entendu dire que les membres du groupe étaient plutôt statiques sur scène, et que ce n’était pas très intéressant de les regarder… Je me ferai ma propre idée puisque je ne les ai jamais vus live. Enfin, le groupe grimpe sur les planches de façon solennelle, en contraste avec la foule qui crie « Týr sur la neige, Týr sur la neige! »… Une inside bien québécoise, quoi! Eux aussi sont contents d’être de retour, leur dernier passage dans la province datant de 2019.

TÝR
TÝR

Ils commencent avec un titre bien connu en show, « By The Sword in My Hand », et les fans chantent en chœur et en brandissant leurs poings, et ils enchaînent avec un titre de leur prochain album Battle Ballads qui sortira le 12 avril, « Dragons Never Die ». Ce sera ainsi tout au long de la setlist, alternant titres récents et moins récents, chansons en anglais et chansons en danois, féroïen ou norvégien. Moi qui a-do-re les langues et les dialectes, c’est donc pour moi une soirée particulière, pendant laquelle mes oreilles sont gâtées. Se faire conter de la mythologie en langue d’origine, c’est une expérience.

TÝR
TÝR

Pour ce qui est de la présence sur scène, je dirais que oui, le chanteur est peu statique, mais le bassiste compense amplement, allant d’un côté à l’autre de la petite scène et interagissant avec la foule et pendant un moment prenant la main d’un (ou une? je ne sais plus) fan pour le faire jouer.

TÝR

En tout, quinze titres bien livrés, mes préférés étant ceux où on distingue mieux la mélodie et où la batterie est plus peaufinée, notamment « Regin Smiður ».

Merci messieurs pour cette nuit fantastique.

TEXTE & PHOTOS : JULIE VOYER | CHICKS ROCK MEDIA

Setlist THE DREAD CREW OF ODDWOOD
Dead Man’s Medley
Leather Ship
Side Quest
Give Me Your Beer
Raise Your Pints
Binged and Purged
Giant Fucking Demon Crab
The Dread Crew of Oddwood
Lawful Evil

Setlist AETHER REALM
Tarot
Death
The Magician
Should I?
Swampwitch
She’s Back
Guardian
TMHC
The Sun, the Moon, the Star

Setlist TROLLFEST
Kjettaren mot strømmen
Happy Heroes
Dance Like a Pink Flamingo
Steel Sarah
Twenty Miles an Hour
Professor Otto
Renkespill
Piña Colada
Kaptein Kaos
Flamongous
Byttingenes Byttehandel
All Drinks on Me
Espen Bin Askeladden

Setlist TYR
By the Sword in My Hand
Dragons Never Die
Mare of My Night
Tróndur Í Gøtu
Valkyrja
Ragnars Kvæði
Hammered
The Lay of Thrym
By the Light of the Northern Star
Hail to the Hammer
Regin Smiður
Axes
Blood of Heroes
Sinklars Vísa
Hold the Heathen Hammer High

+++

When people are queuing to get into La Source, it’s either because the band(s) are eagerly awaited or very popular. On the evening of March 31, when I finally arrived when the sun had just set, it was both: TÝR was in town, and the band is not only popular, but eagerly awaited. It’s been awhile since they’ve been in Quebec, and for this « Battle Ballads » tour, three other rather motley bands are also on the bill, forming an ensemble that’s sure to please one and all.

The crowd is packed and ready to welcome these bands of long-haired Scandinavians and long-distance pirates, starting with THE DREAD CREW OF ODDWOOD. Unfortunately, I missed a good part of their set, waiting in line outside, and only got to hear the last two songs. But it was enough to give me a good idea and make me curious, thanks to their multiple instruments (contrabass anyone?) and, above all, their good humor. And it wasn’t just the band members who were dressed up – there were also fans sporting tricorns, braids, beards, looted jewelry and black boots. I love it when the audience get so into a concept. Next up was AETHER REALM, the most interesting band for me. Was it the authenticity, as opposed to the costumes, or the effect of the clean vocals alternating with the growls? Me, who’s not a fan of double bass drums? I’ll see about that later. Many fans are here just for them, as it’s been a while since the band also was in Quebec City (2017 at Le Cercle, the singer recalled). Like many others, I’m stuck in a corner near the stage, but that doesn’t stop anyone from moshpitting in the middle. The complicity is there too, with fans calling out to the singer and him answering back – no big egos here, everyone likes that. However, many fans were disappointed that the band didn’t play the 20-minute long « The Sun, The Moon, The Star » in the end. Maybe next time?

The intermission is long. But there’s already one of the members (or should I say flamingos) from TROLLFEST on stage, his back facing to us. People take the opportunity to get some fresh air, because it’s really hot inside, and go get some more beers. Finally, the flamboyance arrives… they’re ALL dressed up as flamingos… ALL THE BELLS AND WHISTLES, I’M TELLING YOU! I’ve seen a lot of costumed bands, but this one’s a total blast, especially as they are a band that has decided on changing costumes for almost every album or tour. Even if I were to describe what I see, it’s not enough – just take a look at the photos. And what about the music – another band where the instruments multiply, be it saxophone or cowbell. What’s more, the styles are mixed like a bowl of Halloween candy: folk, metal, conga, what else! Plus, they sing in a made-up mix of Norwegian and German! The musicians take up all the space, with guitarist and bassist constantly switching places – boisterous is the word here. To say the performance is energetic and colorful is the understatement of the year. Tonight, the party is ON. And during a long time – a dozen songs – as if TROLLFEST were also headlining with TÝR. Crazy.

TÝR is of course the pièce de résistance of the evening. As I stood in line to get in, I heard that the band members didn’t move that much on stage, and that it wasn’t very interesting to watch them… Well I’ll make up my own mind since I’ve never seen them live. The band finally takes the stage in a solemn manner, in contrast to the crowd shouting « Týr sur la neige, Týr sur la neige! » (now that’s an insider joke in French). They too are happy to be back, having last played in the province in 2019. They open with a well-known show track, « By The Sword in My Hand », and the fans sing along, fist pumping, before moving on to « Dragons Never Die », a track from their forthcoming album Battle Ballads, due for release on April 12th. And so it goes throughout the setlist, mixing recent and less recent titles, songs in English and songs in Danish, Faroese or Norwegian. As someone who loves languages and dialects, this is a very special evening for me, one where my ears are in for a treat. To listen to mythology told in its original language is quite an experience. As for stage presence, I’d say that yes, the singer is a bit static, but the bassist more than makes up for it, moving from one side of the small stage to the other, interacting with the crowd and for a moment taking the hand of a fan to play. All in all, fifteen well-delivered tracks, my favorites being those where the melody is more distinct and the drums more polished, notably « Regin Smiður ».

Thank you sirs for a fantastic night.

TEXT & PHOTOS : JULIE VOYER | CHICKS ROCK MEDIA

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