JOUR 1 | JEUDI
C’est sur fond de controverse relié au passeport vaccinal que s’ouvre la première soirée du festival Envol et Macadam 2021. Sans vouloir sombrer dans un débat stérile concernant la situation dans laquelle se tient se déroule Envol et Macadam, je tiens à vous partager mon « mood » : ceux qui me connaissent bien savent à quel point le milieu de la musique me tient à cœur et c’est sur cette « vibe » que je me positionne. J’ai envie de voir et de supporter nos bands et ce milieu qui fait battre mon cœur depuis de nombreuses années. Donc, go je fonce et prend ce que je peux de l’événement.
C’est à 17h30 que le coup d’envoi d’Envol et Macadam édition 24.5 est lancé au Stade Canac par THE ROBERT’S CREEK SALOON. Les membres entrent en scène vêtu comme des joueurs de baseball, on est dans un stade après tout! La foule n’est pas très dense et timide, mais les gars chauffent dignement le stage et en profite. Mission pas évidente, mais ils arrivent à dérider les premiers festivaliers sur place. L’ambiance se met doucement en place.
Au tour de ALIE SIN ce sextuor de Québec de venir nous gratter son énergique punk-folko-blues à saveur country saupoudré de bluegrass! Ça surprend, mais rapidement tu embarques dans la « game » et tu tapes du pied une tige de blé vert à la bouche.
J’avais très hâte de les entendre/voir DROGUE en live. C’est qu’ils font dans le rock explosif, brute et revendicateur, sur des textes qui décapent. Un mélange d’influences à la The Hives et Sonic Youth, mais à leur sauce. Nous avons eu droit à une prestation déchainée, qui décoiffe. Reconnu pour sa témérité, Ludwig Wax chanteur de la formation n’a pas pu se retenir : il est descendu sur le champ pour se « grounder » encore plus aux festivaliers réunis dans les gradins. J’ai eu un feeling de Iggy Pop et ça m’a clairement séduite.
C‘est dans une aura de bienveillance que THE PLANET SMASHERS a investi le stage. Malgré la distance, la magie de nos joyeux lurons punk ska montréalais a opérée et les spectateurs se sont laissés aller à danser et ce jusqu’à la fin. Une prestation festive qui nous a tous réconforté.
Dois-je vraiment présenter ce band mythique qu’est GRIMSUNK? Circa 1988, ces pionniers du rock alternatif ont teinté le milieu du punk-rock-métal québécois. Notre quintette faisait le « close » de cette première journée de festival. Une prestation solide, saturé en riffs incisifs et nuancée de belles envolées progressives dans un univers frôlant le psychédélique. Je n’aurai qu’un mot : « homerun » !
L’étoile de la soirée : nous l’attribuons sans conteste à Ludwig (DROGUE) pour son irrévérence et sa fougue pour ne citer que ce lancé de pied de micro en début de set, ses culbutes et course sur le champ, le swing du micro tout au long de la prestation..etc
Et ex–aequo, le technicien aux éclairages pour sa maîtrise : un vrai régal visuel.
TEXTE & PHOTOS : MARIE EVE DESMEULES | CHICKS ROCK MEDIA